page précédente   page suivante
Dernière mise à jour : 17-Sep-2011

5 - De Blankenberge à Lille

rang 4-2-Henri Joseph MAMET (1776 - 1828)Vers le haut de la page

Né à Blankenberge le 13 septembre 1776, mort à Bruges le 26 juin 1828 à 18 h 30, âgé de 51 ans et 9 mois.
A épousé le 6 octobre 1797 Jeanne Isabelle Jonnaert, née à Bruges le 22 juillet 1776, morte à Bruges le 5 janvier 1844 à 4 h de relevé, âgée de 67 ans et 5 mois.
Jeanne Isabelle Jonnaert appartenait à une famille brugeoise d'ancienne souche.

Ils viennent l'un et l'autre d'avoir 21 ans.

Henri Mamet fonda an 1809 une maison de commerce de drap qui acquit une grande importance. Le commerce est établi : 11 rue des Pierres (à cette époque n°16 section C.D.) dans un immeuble à 3 étages, datant de 1771, dont Henri Mamet a fait l'acquisition, les dépôts de marchandises étaient établis dans les annexes couvrant une partie du jardin qui possédait une sortie dans la rue St Nicolas. La façade de cet immeuble existe encore, le rez-de-chaussée seul a été transformé.

Le commerce s'exercait en gros et en détail. La maison occupait une situation centrale extrêmement favorable à la vente à la clientèle privée.

Le service du magasin était organisé comme suit :

Ninie, infatigable, active, dévouée, faisait en fait partie de la famille, elle avait qu'une exigence, origine des revendications sociales. Le soir avant d'aller prendre un repos bien mérité, elle devait avoir sa petite goutte.

Après le décès de Henri Mamet, dans la force de l'âge (51 ans) sa veuve qui lui survécut pendant 16 ans, et l'avait si courageusement aidé jusque là, continue les affaires, secondée par leur fils aîné Henri Joseph, jusqu'en 1831.

A cette époque, Édouard Michel Mamet, qui vient d'épouser Marie Van Heerswijnghels, reprend la maison de commerce dont nous suivrons le développement dans la notice biographique consacré à Édouard Michel Mamet.

Disons qu'elle passa en 1877 à Gustave Van Damme, Docteur en droit (époux de Constance Mamet) qui en assurait la direction depuis 1863, puis à Edmond Van Damme Callewaert qui mourut en 1914, sa veuve continua les affaires jusqu'en 1919.

La maison de commerce créée par Henri Mamet vécut donc 110 ans.

Comme tout bon bourgeois de Bruges, Henri Joseph Mamet fut membre de la Guilde des Archers de St Sébastien à Bruges, dont il décrocha le titre de Roi en 1817. (St Sébastien )

Son portrait, peint par J-F. Ducq en 1818, figure dans la salle des réunions du serment à Bruges et une réplique est en possession de Henri Mamet à Lille.

Henri Joseph Mamet avait alors 41 ans, était dans toute la force de l'âge. Il nous apparaît comme un homme énergique, actif, possédant le sens des affaires.

Comme beaucoup d'entre nous descendant de Jeanne Isabelle Jonnaert, que nous trouvons un ou une Jonnaert comme parrain ou marraine des enfants d'Henri Mamet, j'ai cru intéressant de dresser la généalogie de cette famille, dressée d'après les renseignements fournis par notre cousin : Gérard Jonnaert Sytor.

Les Jonnaert exploitaient depuis avant Jean Baptiste Jonnaert (probablement aux environs de 1700) une fonderie de cuivre.
Après la mort de Jean Baptiste Jonnaert, sa veuve continua les affaires sous la raison sociale “ Vve Jonnaert - Kopergietery ”, 14 rue des Pierres (1814).

Avant l'immeuble portait un n° 45, En 1650, il était connu sous le nom “ de drie Monikken ”. Il appartenait alors à la corporation des boulangers.

Cette affaire passe à François Jonnaert Maes, puis de génération en génération jusqu'en 1909... Pendant deux siècles, à la même adresse. L'activité, cependant, s'était adaptée aux circonstances ; elle s'était orientée vers la quincaillerie.

Actuellement, l'immeuble ayant appartenu aux Jonnaert est occupé par le magasin & rayon multiple : Priba.

 Le ménage Mamet Jonnaert eut 7 fils (le premier mort 10 jours après la naissance, le second mort-né) et 2 filles (l'une mort-née).


rang 5
-1-Henri Joseph MAMET (1801-1859)

Parrain: Joseph Mamet (le maire)
Marraine : Jeanne Sanchez, sa grand-mère.
Épouse Marie Jeanne Van de Walle (1800-1866) fille de Jacques Van de Walle et de Marie Van Hollebeke.
Henri Joseph Mamet Jonnaert devait selon les projets de famille reprendre le commerce de drap de son père. Nous verrons qu'il s'effaça devant son frère Édouard.

Il s'établit à St André lez Bruges où il mourut.
Il était distillateur (Stookster).
Cette distillerie doit avoir été installée à St André à l'endroit du “ Lange Munt ” où n'existe plus actuellement qu'un café. Cet endroit est encore arboré de très grands tilleuls.

rang 6-1-Mathilde MAMET (1836-1870)   Morte en célibat.

rang 6-2-Henri Alexis MAMET (1837-1877)   Mort sans héritier.

rang 6-3-Marie Louise MAMET (1840-1890)   Mort sans héritier

rang 6-4-Léonie Marie MAMET (1841-1882)   Épouse Louis De Clercq (1832-1908) son cousin sous germain, fils de Justine Caroline Mamet. (Louis DeClercq devant le moulin de la brasserie)

rang 6-5-Céline Caroline Marie Jeanne MAMET (1843-1917)   (voir descendance dans généalogie)

Épouse Félix Pieters (1847-1928). Nous avons retrouvé en 1956, tout à l'entrée du cimetière de St André lez Bruges, trois tombes contiguës :

  1. Celle de Henri Joseph Mamet, né à Bruges, décédé à St André le 13 mai 1859, âgé de 58 ans.
  2. Celle de Henri Alexis Mamet, né à St André, y décédé le 28 avril 1877, âgé de 39 ans et 4 mois.
  3. Une tombe double portant d'un coté les inscriptions :

A part Léonie Mamet, morte à Blankenberge le 20 novembre 1888, toute la famille de Henri Joseph Mamet est donc réunie... (Léonie avait épousé Louis De Clercq).

nous avons sur plusieurs tombes trouvées le nom de Van de Walle, famille établie à St André depuis longtemps.

La postérité de Henri Joseph Mamet se retrouve dans les familles :

De Clercq, De Vos, Peyralbe, Bathiat, Cabszewiez, De Backer, Hayoit de Termicourt, Pieters, Naessens, Van Cayseel, Morant, Richy, Mitchell, Missuwe.


rang 5
-2-Marie Anne MAMET (1805-1867)

Parrain : François Jonnaert.
Marraine : Marie Anne Vercruysse.
Épouse Alexis Jean Timmery (1804-1864) receveur des contributions directes. Il était le fils de Alexis Timmery né à Bruges le 2 mars 1766, mort à Bruges le 2 mars 1825 et de Régina Perpète Serlys, née à Cassel en 1767, morte à Bruges le 18 février 1830.

La postérité de Marie Anne Mamet se retrouve dans les familles : Muller, d'Orjo de Marchevelette, Braey.


rang 5
-3-Édouard François Michel MAMET (1808-1877)Vers le haut de la page

Parrain : Claude Gréard, inspecteur de l'enregistrement.
Marraine : Marie Cécile Jonnaert.
Né à Bruges le 29 juillet 1808 à Bruges, mort le 28 février 1877 âgé de 68 ans et 7 mois.

Épouse le 3 mai 1831 Marie Jacqueline Van Heerswijnghels

Celle-ci, fille de Jean Van Heerswijnghels et de Marie Christine Laneres, était née à Bruges le 25 avril 1806. Elle mourut le 23 novembre 1877, âgée de 71 ans et 8 mois. Elle ne survécut que 9 mois à son mari.

Le 21 avril 1831, Édouard et sa fiancée prennent un accord avec Henri Mamet - Van de Walle qui, selon les projets de famille devait reprendre le commerce au décès de Jeanne Jonnaert. Henri Joseph Mamet était mort en 1828 et son fils aîné Henri Mamet - Van de Walle aidait sa mère depuis lors.

Édouard se substitue donc à son frère Henri, qui en compensation de l'abandon de ce droit d'aînesse reçoit une rente viagère annuelle de 70 florins 87 cent.

Le ménage Mamet Van Heerswijnghels habita au début rue des Pierres, puis au 67 rue Nord du Sablon. Plus tard, la maison déjà grande devient insuffisante pour la famille qui est venue. L'extension des affaires exige un standing plus élevé et Édouard achète un vaste hôtel rue St Georges, avec un jardin et sortie donnant rue d'Ostende. Les voitures des invités entre par le porche de la rue St Georges et sortent par la rue d'Ostende. Une plaque tournante a été installée dans la cour, permettant, lorsqu'on veut éviter de souiller le pavement du porche, de retourner la voiture et de n'utiliser que la sortie directe. L'immeuble était garni de gobelins.

C'est la période la plus heureuse du ménage Mamet Van Heerswijnghels.

Mais les filles, très jolies, éduquées au couvent renommé de Tournai, se marient au fur et à mesure de leur rentrée à la maison. Seule des six, Valérie reste célibataire.

Édouard se sent vieillir, voit la nécessité de quitter ce grand immeuble qui exige trois servantes et retourne habiter 67 rue Nord du Sablon où il mourut frappé de congestion.

Le commerce de drap a pris de l'extension. A l'immeuble du 11 rue des Pierres, s'ajoutent ceux portant les numéros 13 et 15 qu'Édouard fait transformer (modifiant les façades dans un style pompeux qui se rencontrait à Anvers, ornées de cariatides).

Les deux immeubles sont loués à des firmes commerciales, mais les cours sont utilisées pour agrandir les magasins du 11, et permettre d'avoir une sortie dans la rue St Nicolas. L'entête d'une facture de 1845 nous révèle qu'il existait rue des Pierres au n° 6, magasin de draps et d'articles de laine sous la raison sociale “ Mamet Van Heerswijnghels ” (l'immeuble n° 11 portait alors le n° 6).

La société “ Bon Marché ” qui a acheté en 1919 les trois immeubles 11, 13 et 15 jusque là restés en indivis, a modifié les rez-de-chaussée mais a respecté les étages. Le pignon à gradin portant le millésime 1771 du n° 11, les façades à caryatides des 13 et 15.

A la naissance d'Édouard François (1808) la rue des Pierres portait le nom de rue de l'Impératrice.

Édouard Mamet est devenu un personnage important, il a hérité des qualités d'homme d'affaires de son père.
Bruges sommeille et des gens de bonne volonté échafaudent des projets. C'est ainsi que quatre personnalités de la ville projettent l'établissement d'une filature de lin et d'étoupes.
Mais au moment de recueillir les fonds, Édouard Mamet reste seul, ne recule pas, et fit preuve d'extraordinaires qualités.
Une usine fut construite à coté de la porte de Gand, le long du canal d'Ostende à Gand, sur les anciens remparts de la ville.
Mais il fallait se procurer des machines, et l'Angleterre qui en possédait le monopole en interdisait l'exportation. Alors Édouard Mamet se fait importateur de charbon anglais, achète trois bateaux de mer, acquiert des machines textiles, les fait démonter et es enlève, dissimulées parmi la cargaison de charbon.
On a l'impression que le cousin Louis Mamet, parti pour Liverpool début 1847 était son homme de confiance et procédait à l'acquisition et au démontage du matériel.

Et l'usine se monte. L'autorisation d'exploitation date de 1853.

La ville de Bruges reconnaissant le caractère d'intérêt général de cette tentative, accorde le 14 mai 1853, “ à titre d'encouragement et comme marque de sympathie ” un subside annuel de mille francs et ce pendant trois ans.
La filature était un établissement important pour l'époque : éclairé au gaz et chauffé à la vapeur, assuré pour une somme de 76.000 fr.

Édouard dirigea la filature jusqu'en 1875, n'abandonna la tâche que malade, 2 ans avant sa mort. Il avait eu l'occasion de remettre l'affaire à bon prix (une offre de un million lui avait été faite) ; malheureusement, il déclina cette offre.
Il se fit seconder par son fils Édouard qu'il a choisi pour lui succéder, et nommé directeur en 1861, après l'avoir envoyé en Angleterre pour se mettre au courant de la technique.
Celui-ci ne semble pas avoir eu les qualités nécessaires pour défendre l'affaire qui, la crise aidant, périclita.

Les trois bateaux coulèrent successivement, parait-il sur les bancs de sable à hauteur de Heyst.
Le 30 janvier nous trouvons la naturalisation d'un “ navire ” d'une capacité de plus de 100 tonneaux de mer, baptisé “ La Confiance ” ancien “ Minna Muller ” propre à la navigation transatlantique.
La demande avait été introduite par les sieurs Mamet Van Heerswijnghels et Valekenaere Thomas de Bruges.

Il faut y voir l'origine du commerce de charbon qui passa à la mort d'Édouard à son fils Charles. Celui-ci avait dans le cadre de la filature du vivant de son père, la mission de vendre du fil. Mais la concurrence était devenu âpre, et il parait qu'on les cédait souvent au prix de revient.
Il est vrai que Charles avait en compensation, la satisfaction d'avoir fait un bon dîner, chose qu'il appréciait beaucoup.
En somme, on a l'impression qu'Édouard Michel François Mamet fut insuffisamment secondé par ses deux fils qu'il associa à son industrie et qui ne paraissent pas avoir eu les qualités exceptionnelles de leur père. Les affaires auraient, on peut le croire, pu prendre toute autre tournure, s'il avait confié ses affaires à Alidor qui a fait ses preuves ailleurs.

En 1855, devant le notaire Termote, notaire à Bruges (étude place Simon Stevens) eut lieu une vente publique immobilière annoncée comme suit :

Les biens répartis en 46 lots, étaient situés de Nieuport à Knokke, sur les communes d'Eeghem, Varssenaere, Houttave, Stalhille, Heyst, Knokke, Dudzeele, Coolkerke, Lophem, Beernem, Zerkeghem, Westkerke, en Brugge.

A Bruges, il s'agissait d'une grande maison située “ Sint Joris straat ” coté est avec entrée cochère, remise, écurie, grand jardin (louée au Sieur Joannes Hoppe, jardinier pour 326,53 fr. de loyer annuel).

Mais ce qui nous intéresse particulièrement, ce sont les terrains de Knokke, qui furent évoqués au cours de certains banquets de famille.

La vente rapporta environ 150.000 fr. Quelques lots ne furent pas adjugés et passèrent ultérieurement entre les mains des héritiers. Certains d'entre eux en posséderaient encore (Westkerke).

Il faudrait rechercher d'où provenaient ces biens qui ont fait l'objet d'une vente publique en 1855.

Avec les données que nous possédons, il sera possible de résoudre la question : la vente eut lieu en 1855, alors que l'autorisation d'exploiter la filature date de 1853, vraisemblablement afin d'investir des capitaux dans l'usine.

Signalons enfin qu'Édouard Mamet siégea sur les bancs Libéraux du Conseil Communal de Bruges, et comme il se doit, il figura parmi les dignitaires de la Guilde de St Sébastien.

Il était Chevalier de l'Ordre de Léopold à une époque où les distinctions honorifiques n'étaient pas bradées (23 octobre 1866).

Le ménage Mamet Van Heerswijnghels eut une nombreuse progéniture : Un fils mort-né, trois fils et six filles.

Au sujet de la famille Van Heerswijnghels, voici des renseignements trouvés dans le livre de raison intitulé “Notisie van trouwer - depen van kinderen en houderden als oek sterfdagen 

J. Van Heerswijnghels né le 21 janvier 1776 (St Sauveur à Bruges) épousa le 10 mai 1804 Mari Catrine Jacoba Laneres, veuve de Emanewel La Croix, ayant acquis dans son premier mariage 4 enfants, 2 mort en bas âge, les 2 autres à savoir : Mari Claere La Croix née le 20 août 1794 à Ostende et mariée à Bruges et Jemmabel Legandes Augustus Trionfalius Ludovicus La Croix né le 12 août 1796 à Ostende marié en 1817 à Mari Van Houdenburg.

Les enfants suivants appartenant à J. Van Heerswijnghels et Mari Catrine Jacoba Laneres son second époux :

  1. Le premier mort en bas âge.
  2. Mari Jacoba Francisca Van Heerswijnghels, née le 25 avril 1806, baptisée à St Jacques à Bruges, mariée à Bruges le 3 mai 1831 à Édouard Mamet.
  3. Adelle Mari Francisca Van Heerswijnghels, née le 19 avril 1808, baptisée à St Jacques à Bruges, mariée à Guillaume Mühlinghaus à Bruges le 20 mai 1830.
  4. Peterus Joannes Mari Van Heerswijnghels, né le 7 août 1810, baptisé l 8 à St Jacques à Bruges, marié le 22 novembre 1842 à Colette Doude à Bruges.

Mari Catrine Jacoba Laneres épouse de J. Van Heerswijnghels, née le 15 septembre 1769 à Ostende, est décédée le 1er septembre 1814 à l'âge de 45 ans.

Le 2ème mariage de J. Van Heerswijnghels eu lieu le 19 septembre 1815 avec Barbara Térésia Janssens née à Bruges le 7 septembre 1784.

Ils eurent les enfants suivants :

  1. Joannes Josevus Van Heerswijnghels, né le 31 juillet 1816, baptisé à St Sauveur, épouse à Bruges le 16 septembre 1847 Marie Maertens.
  2. Rosalia Barbara Van Heerswijnghels, née le 4 septembre 1822 et baptisée le même jour à St Sauveur, épouse le 28 mai 1844 Augustin François Colens.

Barbara Térésia Janssens est morte le 18 mai 1825 âgée de 41 ans 8 mois.

Le ménage Mamet Van Heerswijnghels eut 13 enfants selon les renseignements tirés d'un document écrit par la mère de Jeanne Van Heerswijnghels :

rang 6-1-Édouard Mamet (1832-1889)

Né le 26 mai 1832 à 6 h du matin.
Peter : Papa Van Heerswijnghels, Mama Mamet,
Épouse le 25 septembre 1861 à Bruges, Emma De Pachtere (1837-1905), fille de Louis De Pachtere et de Virginie Veys.

Les familles De Pachtere et Veys étaient très anciennes. Un De Pachtere Veys prit en septembre 1830 le commandement d'un corps de 400 hommes dit “ Stedewacht ” dans le cadre de la garde bourgeoise de Bruges placée sous les ordres du Général d'Hauw.
En 1862, le prince héritier de Danemark (Christian IX) fit un séjour à Ostende et logea dans les appartements de la succursale d'Ostende de la maison De Pachtere Veys, formant le coin de la rue de la Chapelle et de la rue des Sœurs Blanches.

Édouard est envoyé à Paris faire des études à l'Institution des Massin, rue des Minimes. En 1848, il est en rhétorique. Dès 1861, il collabora avec son père.
Mais la concurrence et la crise précédent la guerre de 1870, l'obligent à abandonner la fabrication.
L'immeuble fut vendu à un M. D'Hoedt (frère du brasseur A. D'Hoedt) qui installa une malterie, qui fut démoli peu avant la guerre 1940.

Ils eurent deux fils :

rang 7-1-Ernest Mamet (1862-1931)

Épouse le 19 avril 1893 Marie Halet (1866-1945), fille de Félix Halet Collignon, né à Houffalize.

Félix Halet apprit l'art de la bijouterie à Paris, et fonda une maison Halet Kusnick “ Marché aux Herbes ” que tous les vieux Bruxellois ont connu et apprécié.
Son fils et successeur, Émile, liquide les affaires lors des expropriations faites pat l'Office de la Jonction Nord Midi.

Ernest, aîné de sa branche, était extrêmement attaché à la famille. Il a pieusement réuni tous les documents y relatifs et ceux-ci communiqués par son fils René nous ont été précieux pour reconstruire la trame du passé.
Il avait un réel plaisir à recevoir même les cousins les plus éloignés et sa simplicité, sa bonté créaient autour de lui une atmosphère empreinte d'une grande cordialité dont j'ai gardé un souvenir ému.

Il habitait à St Josse, d'abord 43, rue Bériot puis 11, rue Van Bemmel.

En août 1914, la famille était en villégiature dans leur villa d'Ostende. Elle passa en Angleterre, exil de 5 ans qui fut bien pénible pour Ernest, grand amateur de tableaux, de porcelaines, attaché aux choses du passé. Ajoutez à cela, l'inquiétude causée par la présence de ses deux fils au front...

Marie Halet, de famille wallonne (Houffalize et Virton) était d'un caractère gai, vif, enjoué.

rang 8-1-Gabrielle Mamet (1894-1895)     Morte à Ostende d'une pneumonie à l'âge de 13 mois.

rang 8-2-René Félix Édouard Mamet (1896-)

Né à St Josse en Noode le 17 mai 1896

Épouse le 26 février 1924 Madeleine Soyer, née en 1901.

En 1914, il achevait des études d'humanités modernes à l'Athénée Royal d'Ixelles.

Réfugié en Angleterre en 1915, il effectue une année d'études complémentaires. Entré à l'armée en 1915, il a servi au 4ème Chasseur à cheval, puis au 13ème d'Artillerie comme Brigadier signaleur. Il termine la guerre avec 4 chevrons de front et la croix de feu.

Après la guerre, il conquiert son diplôme de Licencié à l'Institut commercial d'Anvers. Il passe alors 1 an au Maroc pour le compte d'une maison belge d'import export. Il devient ensuite assureur conseil (Soyer Mamet) 54, rue Pépin à Bruxelles, et dans ce domaine son activité est grande.

Pendant la guerre 1940 1945, il fait partie de la Résistance Clandestine, ce qui lui valut la Croix Civique de 1ère classe 40-45, et l'Ordre de Léopold II avec rayure d'or.

René a hérité du caractère enjoué, du dynamisme de sa mère et du sens familial de son père.

De ce mariage sont nés :

rang 9-1-Jacques Mamet (1925-) (voir descendance dans généalogie)

Né le 19 mai 1925, épouse Gabrielle Uzielle (Suisse)
Le mariage, animé d'une remarquable abnégation s'est consacré à l'enfance déshéritée : Home de Verchens (Drôme France)

rang 10-1-Annie Mamet (1954-)     Née en janvier 1954

rang 10-2-Catherine Mamet     Née en mai 1956

rang 9-2-Robert Mamet (1928-) (voir descendance dans généalogie)

Né le 14 décembre 1928, épouse Christiane Declerk. Il seconde son père dans les affaires d'assurances.

rang 10-1-Éric Mamet (1957-)     Né le 25 janvier 1957

rang 8-3-Paul Mamet (1898-)

Né à St Josse en Noode le 19 janvier 1898.
En 1924, épouse Germaine Wicot, née en 1900

en 1914, il faisait des études d'humanités anciennes à l'Athénée Royal d'Ixelles. Réfugié en Angleterre, il y fait une année d'études complémentaires, puis une année d'apprentissage à York à la Gibbs Works Motor.

Il entre à l'armée en 1916. 2ème carabinier cycliste, 2 D.C., il est blessé grièvement un mois avant l'Armistice. Il termine la guerre avec 3 chevrons de front, la croix de feu et la croix de guerre avec la citation suivante :

Annexe à l'O J A du 9 novembre 1918 :

sont cités à l'ordre de jour de l'armée et décorés de la croix de guerre : Mamet Paul, soldat C s 16 II CCY, 2ème Cie, jeune soldat de conduite exemplaire, aussi calme au feu que brave et intrépide. A été blessé grièvement le 12 octobre 1918 devant Luikheed (nord de Staden) par un éclat d'obus, en assurant avec sa crânerie habituelle, sous un bombardement des plus violents, la liaison par coureur, entre le soutien et la ligne de garde tenue par sa compagnie.


En 1923, il obtient le diplôme d'ingénieur technicien de l'école centrale des arts et métiers de Bruxelles. Il fait alors une carrière technico-commerciale dans la branche de l'électricité.
Il est attaché au service de la Compagnie Générale d'Électricité de Paris et de l'Automatique électrique d'Anvers.

De ce mariage sont issus :

rang 9-1-Jean Mamet (1926-1933)     Décédé des suites d'un accident survenu à l'Athénée d'Ixelles.

rang 9-2-Philippe Mamet (1931-)     Officier aviateur

rang 9-3-Jean Claude Mamet (1937-)     Entre en 1955 à l'École Polytechnique de l'université de Bruxelles.

rang 7-2-Albert Louis Mamet (1867-1892)     Avocat, mort célibataire.

rang 6-2-Henri Mamet (1833-1834)

Né le 24 octobre 1833, mort le 10 février 1834

rang 6-3-Coralie Mamet (1835-1922) (voir descendance dans généalogie)

Née le 12 janvier 1835 à 10 h du matin, épouse le 31 juillet 1860 Auguste Bernard Hubert Colson (1820-1899) fils de Nicolas Colson et de Cécilia Jonnaert. Le ménage s'installe à Gand.

Un souvenir à ce sujet :

Le dimanche 26 et lundi 27 juillet 1846, sur le “ char du triomphe ” de la société royale de St Sébastien, Coralie représente la ville de Bruges. C'était des 6 sœurs
Une enfant charmante de 11 ans, porte robe de satin blanc, manteau royal de velours bleu pervenche parsemé d'étoiles d'or et doublé de soie blanche, des souliers et des gants blancs.
De la main gauche, elle tient l'écusson de la ville, de la main droite, une corne d'abondance ; de plus une couronne à créneaux entoure sa tête. La société de St Sébastien avait fourni ces trois derniers objets, précise la lettre signée du greffier

A. Veys...


Le petit Alidor, âgé de 8 ans, sera également de la fête, habillé en charmant petit page.

Nicolas Colson, père d'Auguste était chapelier à Bruges, mais alla par la suite s'installer à Gand. Il eut 8 enfants dont Auguste qui exploita un commerce de fer à Gand.

rang 6-4-Léon Mamet (1836-1837)     Né le 1 mai 1836, mort le 9 septembre 1837

rang 6-5-Alphonse Mamet (1837-1837)     Né le 16 juin 1837, mort le 4 septembre 1837


rang 6
-6-Alidor Henri Marie Mamet (1838-1917)Vers le haut de la page

Né à Bruges le 16 septembre 1838 à 2 h de l'après-midi, mort à Berck-plage le 13 novembre 1917 âgé de 79 ans.

Parrain : Oncle Mamet de Blankenberge, Marraine : Tante Jonnaert Maes.
Épouse à Lille le 30 janvier 1866 Marie Désirée Havez, née le 18 janvier 1842, décédée à Armentières le 12 mai 1886 âgée de 44 ans d'une pneumonie.

Nous ne pouvons faire mieux que de reproduire ce que Henri Mamet a bien voulu nous dire au sujet de son père :

Né à Bruges, probablement rue des Pierres, le 18 septembre 1838, mon père fit des études à Bruges, puis trouvant que Bruges (la morte ou la petite Belgique)ne suffisait pas à son ambition, il vint à Lille ou il étudia le métier de la toile.

Il s'installa à son compte ensuite à Armentières qui était alors exclusivement le pays de la toile. Il loua un petit tissage pour commencer et vers 1878, il acheta un tissage dans la banlieue de Lille (voir Famille Mamet "Le tissage : Toiles Mamet" ) usine qui fonctionne toujours, malgré crises et guerres, dirigée par lui avec ma collaboration jusqu'en 1914. Pendant cette guerre, l'usine souffrit beaucoup et la maison familiale fut détruite. Mon père était donc sans domicile, il erra à travers toute la France pendant 2 ans avec sa soeur Marguerite, célibataire. Et dans ces pérégrinations mourut subitement chez moi à Berck-plage (Villa l'Ermitage) où était réfugiés ma femme et mes enfants. La guerre l'avait tué. Mon père fut un grand travailleur, car il avait créé son affaire. Il devint veuf à 47 ans avec 8 enfants, dont le plus jeune avait 3 semaines. Il fut courageux.

Ils poussent la modestie trop loin, nos chers cousins, et ainsi ne facilitent pas la tâche du chroniqueur.

Les descendants d'Alidor Mamet et Marie Havez sont (8 enfants, 25 petits enfants, 123 arrières petits enfants) :

rang 7-1-Marie Mamet (1867-1937) (3 enfants, 3 petits enfants) (voir descendance dans généalogie)

Née à Armentières en 1867, morte à Lille le 14 février 1937. Épouse Paul Alexandre le 18 avril 1896 à Hazebroucq. Capitaine d'Artillerie à Douai, né en 1863, mort à Armentières le 9 février 1906.

rang 7
-2-Louise Mamet (1868-1948)   Épouse Henri Féron le 28 juin 1899 à Armentières. (Sans postérité)

Henri Féron possédait une Briqueterie. (voir "Souvenir d'enfance" de Cécile Beamish Gadenne, fille de Thomas et Gabrielle)

rang 7-3-Madeleine Mamet (1873-)   Mère Madeleine, Auxiliatrices du Purgatoire

rang 7-4-Henri Mamet (1876-1974)

Épouse Marie Antoinette Brasme, née le 5 mai 1879, décédée à Lille le 5 août 1949. Marie Antoinette a noté des évènements familiaux dans un memento de 1893

Nous ne pouvons faire mieux que de reproduire ce que Henri Mamet a bien voulu nous dire à son sujet : J'étais le 4ème de ces huit, et mes frères dans les plus jeunes. Je fis la guerre 1914, malgré mes cinq enfants, mais fut fait prisonnier et interné en Allemagne durant la plus grande partie, tandis que mon frère, engagé dans la Légion Étrangère, fut réformé. Avec son concours, nous relevâmes notre affaire, puis la développâmes, aidés de 2 de mes fils, et de Roger Roussel, gendre de mon père, l'usine modernisée est cotée à Lille dans celles d'importance moyenne. Je me suis retiré de la société en 1940, pour aider ma femme à soigner mon fils Michel (qui avait été porté mort pendant la guerre) et un autre fils malade, mort après quatre ans de soins. Mon frère Pierre a continué avec la génération suivante, mais il lâche aussi le volant. Place aux jeunes, et à la 4ème génération qui chausse l'étrier. Mon frère Pierre, qui est depuis 20 ans un des piliers des organisations de pèlerinage à Lourdes, a déployé surtout une intense activité pendant la guerre 1940 comme “ actif Croix Rouge ” et directeur d'accueil pour tous les réfugiés et malheureux qui passaient ou échouaient à Lille, activités de jour et de nuit pendant 5 ou 6 ans : soupes, dortoirs. Il s'occupe encore de diverses choses, mais ne sen vante pas, ce n'est pas un orgueilleux... (voir "Souvenirs, Souvenirs, Souvenirs ..." "1914 - la mobilisation et Henri Mamet prisonnier")

Tissage à Lille. Sa modestie est telle que je n'ai pu obtenir aucune des caractéristiques de sa vie cependant si intéressante, si humaine, si riche en souvenirs.

Il est actuellement le chef de la branche française et je tiens à le dire toute l'affection que ses cousins éprouvent à son égard.

Comme en témoigne le récépissé ci-joint Henri Mamet avait un poste radioélectrique privé.

Les enfants de Henri Mamet lui ont donné un nombre impressionnant de petits-enfants, ce dont il est très fier (8 enfants, 37 petits enfants, 123 arrières petits enfants).


rang 8
-1-Paul Mamet (1904-2000) Épouse Hélène Rogeau Vers le haut de la page(8 enfants, 32 petits enfants) (voir descendance dans généalogie)

rang 9-1- Henri Mamet
rang 9-2- Sabine Mamet
rang 9-3- Monique Mamet
rang 9-4- Annick Mamet
rang 9-5- Francis Mamet
rang 9-6- Bernadette Mamet
rang 9-7- Marie Ange
rang 9-8- Marie Odile

J'apprends que Francis Mamet a des affinités pour la généalogie. Le voeu que je formulais dans l'exposé préliminaire va donc se réaliser...


rang 8
-2-Michel Mamet (1906-1981)   Abbé


rang 8
-3-Jean Mamet (1910-1972)   Épouse Marie Edmée Rogeau Vers le haut de la page(11 enfants, 38 petits enfants) (voir descendance dans généalogie)

rang 9-1- Chantal Mamet   Épouse Denis Frys
rang 9-2- Jean Pierre Mamet
rang 9-3- Claudie Mamet   Épouse Michel Raillard, ingénieur
rang 9-4- Bernard Mamet
rang 9-5- Odile Mamet
rang 9-6- Thérèse Mamet
rang 9-7- Dominique Mamet
rang 9-8- Édouard Mamet
rang 9-9- Myriam Mamet
rang 9-10- Cécile Mamet
rang 9-11- Blandine Mamet

                          Les Jean Mamet vers 1989  


rang 8
-4-Suzanne Mamet (1912-) épouse Paul Dubrulle Vers le haut de la page(7 enfants, 23 petits enfants) (voir descendance dans généalogie)


rang 8
-5-Yvonne Mamet (1914-) épouse Jean ProuvotVers le haut de la page(5 enfants, 13 petits enfants) (voir descendance dans généalogie)


rang 8
-6-Édouard Mamet (1920-1944)  mort en célibat à 23 ans


rang 8
-7-Robert Mamet (1922-)   épouse Brigitte Rogeau Vers le haut de la page(6 enfants, 14 petits enfants) (voir descendance dans généalogie)

Robert Mamet raconte sa naissance et décrit la maison ou il est né rue Alphonse Mercier à Lille :

rang 9-1- Marie José Mamet
rang 9-2- Denis Mamet
rang 9-3- Raphaël Mamet
rang 9-4- Véronique Mamet

rang 7-5-Gabrielle Mamet (1877-)    (voir descendance dans généalogie)

Née en 1877, épouse Thomas Gadenne le 25 avril 1903 à Armentières, très nombreuse progéniture. (voir "Souvenir d'enfance" de Cécile Beamish Gadenne, fille de Thomas et Gabrielle)

rang 7-6-Marguerite Mamet (1880-)

Tante Margot est restée célibataire. Son père Alidor est devenu veuf à 47 ans avec 8 enfants, dont la plus jeune, Thérèse avait 3 semaines. Marguerite s'est sacrifiée pour s'occuper de la famille et lorsqu'elle s'est retrouvée seule en 1917, elle a continué chez sa soeur Gabrielle -les Thomas Gadenne- qui avait déjà 9 enfants en attendant les 2 dernières.(voir "Souvenir d'enfance" de Cécile Beamish Gadenne, fille de Thomas et Gabrielle)

Pierre Mametrang 7-7-Pierre Mamet (1883-)

Né à Armentières le 16 septembre 1883, épouse le 12 avril 1913 Antoinette Théry, née à Lille le 31 mai 1887.

Tissage à Lille.

En ce qui concerne Pierre Mamet, le dernier paragraphe de la note relative à son père Alidor donne de trop rares renseignements sur son activité... mais je dois men contenter.

Nous sommes particulièrement en ce moment, de tout coeur avec lui.

rang 8-1-Madeleine Mamet (1914-)    (voir descendance dans généalogie)

Née à Armentières le 5 août 1914, épouse Pierre Six, avoué, né à Lille le 22 mars 1914.

rang 8-2-Marie Thérèse Mamet (1920-)    (voir descendance dans généalogie)

Née à Lille le 30 septembre 1920, épouse Roger Roussel, né à Lille le 3 juin 1914.

rang 8-3-Colette Mamet (1923-)    (voir descendance dans généalogie)

Née à Lille le 2 décembre 1923, épouse Max Truffaut, né le 6 juillet 1922.

rang 7-8-Thérèse Mamet (1886-1903)   morte en célibat.

Sa mère est décédée d'une pneumonie peu de temps après la naissance de Thérèse.

   page précédente   page suivante