3 - Blankenberge en 1792

Au moment de la première invasion française, en 1792, les enfants de Jacques Joseph MAMETZ avaient respectivement 26 - 24 - 21 - 18 et 16 ans et comme nous l'avons vu, ils exploitaient en commun la brasserie.

Chassés après la bataille de Jemappes, les Français reviennent en 1794.

Au moment de leur retour offensif, les autorités ordonnent aux 75 barques de pêche de Blankenberge de rallier un port hollandais, menaçant en cas de refus de brûler les barques et même la ville.

Voici à ce sujet, la copie d'un avis que nous avons trouvé parmi les papiers du Maire Mamet :

Devant l'émeute qui gronde, les soldats s'éloignent.

Les Mamet coopèrent comme bourgeois intervenant dans les lourdes contributions de guerre, et comme propriétaires de chevaux victimes d'incessantes perquisitions.

Le bourgmestre de Blankenberge, pendant cette période difficile fut : P-J. Pollet. Il réagit dans la mesure du possible avec beaucoup de courage, aux exactions des suppôts de la République.

Ce n'est qu'après 1795 que le régime s'adoucit quelque peu. Un des premiers actes des nouveaux commissaires de la République, nommés le 24 octobre 1795, à la suite de l'annexion de la Belgique la France, fut d'organiser les administrations départementales.

Joseph Louis le futur maire, fut désigné comme Conseiller départemental.

En 1798, le Général Bonaparte visite une première fois Ostende. Premier Consul Bonaparte revient à Nieuport en 1803.

A partir de cette époque, les préparatifs en vue de l'invasion de l'Angleterre prennent corps.
Il y eut jusqu'à 1831 bateaux de tout tonnage ancrés dans le port d'Ostende. On avait eu recours à Blankenberge pour armer 66 barques de pêche.

Et le problème des équipages se pose à nouveau... la population est réfractaire à ce genre de service, d'ailleurs très mal et de plus irrégulièrement payé.
Le 27 août 1804, l'Empereur renonce à ce projet d'invasion.
Le 23 septembre 1811, Napoléon, inspectant le littoral, passe par Blankenberge.

Il y est reçu par le maire Joseph Louis MAMET, qui lui sert de guide jusqu'à Breskens. 

A la fin de l'ancien régime, et jusqu'en 1792, l'administration de la Ville et du Port de Blankenberge est constituée comme suit :

Certains de ces noms se retrouvent dans le procès-verbal dressé en 1788 à l'occasion du vagabondage du “ cochon ”... et sur le cadre de l'église St Antoine à côté de celui de Jacques Joseph MAMETZ (1769).

Au moment de leur première invasion en 1792, les Français obligèrent la population à désigner des représentants, puis des échevins et un bourgmestre. C'est ainsi que nous trouvons comme maire pendant ces années pénibles P-J. Pollet. (Généalogie des Pollet de Blankenberghe)

Lorsque les armées républicaines évacuent le territoire, l'ancien Magistrat reprend le pouvoir.

Au moment du retour des Français, P-J. Pollet bourgmestre, Jean Lauwereyns, François De Grave, Jean Van Mierdorp, Julien van Den Berghe, J. De Coninck, se rendent à Bruges pour demander conseil sur l'attitude à adopter. On leur donne le sage conseil de temporiser.

Joseph Louis MAMET, nommé en 1795 conseiller départemental, puis Maire, conserva cette fonction jusqu'en 1815.

Sous le régime hollandais, il fut nommé bourgmestre.

Voici d'autre part la liste des bourgmestres qui se sont succédé de 1815 à 1884, à la tête de la Ville de Blankenberge :

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