La Sagesse

Pensionnat de jeunes demoiselles dirigé par les Filles de la Sagesse.


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La façade
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La porte de la façade intérieure.

La galerie intérieure.

corridor des salles de piano
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La première classe, c'est le nom de cette salle de classe (cachet de la poste de 1912).
C0172
Une classe.
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Les bancs au fond du jardin (en 1924).
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Le grand réfectoire.
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Le portail .
C0158
La cour d'entrée vers le parc.
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La cour d'entrée vers les bâtiments.
C0166
Les alléesdu jardin.
C0164
La gloriette de la cour de récréation des grands.
C0171
La salle de réunion.
C0156
Un coin du jardin.
C0159
Un dortoir.
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La chapelle.
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L'intérieur de la chapelle.
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L e choeur à l'occasion du “mois de Marie” (en 1919).

Le pensionnat d'Haubourdin fut fondé en 1820 par dame Louise Legrand, ancienne religieuse, que la Révolution de 93 avait forcée à quitter son monastère.

Cette excellente dame s'était acquis l'estime et l'affection de tous les habitants par la bonté la plus franche et la plus cordiale, et par une générosité sans bornes qui la rendait la mère des pauvres.

Mais cette vénérable fondatrice avançait en âge, et l'épuisement de ses forces lui rendait chaque jour plus difficile la noble tâche qu'elle s'était imposée.

C'est alors que M. Gombert, curé d'Ennetières-en-Weppes, et M. l'abbé Bernard, depuis vicaire-général de notre diocèse, l'engagèrent à remettre son établissement entre des mains plus fortes que les siennes, et à assurer ainsi la durée de son œuvre.

M. l'abbé Bernard désigna les Filles de la Sagesse pour remplacer dame Legrand. La grande piété de celle-ci lui fit suivre ce conseil.

Le zèle éclairé de M. Bernard, sa charité généreuse, firent disparaître les difficultés qui se présentaient à cette transformation, et, en septembre 1840, les Filles de la Sagesse arrivèrent à Haubourdin.

Les religieuses comprirent d'abord la nécessité d'un local plus convenable et assez vaste pour séparer les pensionnaires des externes, qui jusque-là avaient été réunies.

Cette circonstance donna l'occasion à M. l'abbé Bernard d'achever son œuvre. Il avança sans intérêts les fonds nécessaires aux nouvelles constructions, et vint lui-même poser la première pierre des bâtiments.

Cette amélioration extérieure et matérielle était bien précieuse; une autre, tout aussi désirable, restait à obtenir : il fallait faire disparaître certains abus et assujettir les élèves à un nouveau règlement contraire à leurs usages.

La douceur et la patience des bonnes religieuses d'une part, et de l'autre une retraite donnée à cette époque par les Pères de la Compagnie de Jésus suffirent pour établir sur les plus solides fondements cet esprit de docilité, de piété et d'ardeur pour l'étude qui, depuis ce temps, n'a pas cessé de distinguer les élèves et de faire la consolation des maîtresses.

Les pensionnaires sont aujourd'hui au nombre de 50. Quelques demi-pensionnaires suivent aussi les cours. De plus, les sœurs dirigent une classe d'externes payantes.

Toute l'ambition de ces saintes filles est d'assurer le bonheur de leurs jeunes élèves en formant leurs cœurs à la vertu et leur donnant la facilité d'acquérir toutes les connaissances et tous les talents qui conviennent à leur âge et à leur condition.

Chaque année, le pensionnat prépare des élèves à la réception des brevets de capacité, Un aumônier est attaché à l'établissement.

Dès l'arrivée des Filles de la Sagesse à Haubourdin, la commune leur confia la direction d'une classe gratuite pour les enfants pauvres, privées jusqu'alors du bienfait de l'instruction. Transférée pendant quelque temps à l'hospice, cette classe est depuis 1853 dans une dépendance du pensionnat. Elle a pris de grands accroissements : deux Sœurs y donnent à 110 enfants une instruction simple, mais solide; une troisième Sœur dirige un ouvroir où ces mêmes enfants se perfectionnent dans tous les ouvrages utiles. Ces améliorations sont dues en partie au zèle actif de M. Menche, maire actuel, qui, de concert avec M. Ravaux, notre curé-doyen, ne cesse d'encourager par tous les moyens possibles les maîtresses et les élèves, et ne recule devant aucun sacrifice pour le bien de la population d'Haubourdin.

Une seconde salle d'asile a été ajoutée à l'école communale de filles, de sorte que dès l'âge de deux ans toutes les enfants peuvent commencer à recevoir dans l'institution des Filles de la Sagesse l'instruction et le savoir nécessaires pour posséder plus tard, comme ouvrières, un état honorable et lucratif.

Source : Notes historiques sur Haubourdin et ses Seigneurs - Jean-Baptiste Tierce 1860