9 - Une conclusion mais pas une fin

Et nous voici, en cette année 1998, arrivés au terme de notre pèlerinage dans le temps. Peut-être a-t-il paru un peu long aux yeux de certains. Il a fallu pourtant élaguer bien des détails pour ne conserver que l'essentiel tout en donnant vie à ce passé qui nous a conduits jusqu'à aujourd'hui.

Me permettez-vous de dire que je souhaitais que ce récit vous intéresse, comme une histoire qu'on raconte et dans laquelle on voit s'agiter des personnages familiers. Il n'était pas de ma compétence d'écrire un manuel scolaire et, de plus, nous n'enavions pas les éléments. Mais si vous avez lu jusqu'à la dernière ligne sans ennui et que, ceci fait, vous connaissez mieux ce village qui est peut-être celui de vos ancêtres mais qui est peut-être aussi celui où vous avez choisi de vivre, le contrat est rempli, surtout si le connaissant mieux, vous sentez grandir votre attachement à notre petit coin de terre artésienne.

Que sera l'avenir qui s'ouvre devant nous, jeunes et moins jeunes ?... personne ne peut apporter de réponse à cette question et les sujets d'inquiétude ne manquent pas. Mais nous savons avec certitude que cet avenir demande notre participation active à tous. Comme notre présent est l'aboutissement des efforts de tous ceux qui nous ont précédés sur le sol mametzien. Et si, dans le passé nous avons pu constater que c'est l'union de toutes les bonnes volontés qui a fait avancer l'ouvrage, il semble que la leçon soit toujours d'actualité. Le bien commun n'est pas l'affaire de quelques-uns : il demande la participation active et le bon vouloir de tous ceux qui reconnaissent l'action positive de leurs prédécesseurs et qui souhaitent marcher sur leurs traces.

C'est à tous ceux qui ont travaillé, au cours des siècles, sur notre sol mametzien, que je voudrais, en terminant, rendre hommage : les connus, dont on égrène encore parfois les noms, mais surtout l'immense foule des anonymes. D'une façon ou d'un autre, ils ont tous laissé des traces de leur passage et il est juste de saluer leur travail opiniâtre, leur savoir-faire et leur dévouement. Et, s'il est normal et nécessaire de regarder vers l'avenir avec courage et confiance, il est également indispensable de ne pas laisser tomber dans l'oubli ou en désuétude, l'héritage du passé. Ne rougissons pas des coutumes, des noms, des dévotions qui émaillent ces pages. Le devoir de mémoire s'impose à tous... Est-il vraiment besoin de la rappeler ? ...