Représentation datant de 1513 |
L'église Sainte Maclou, primitivement surmontée d'une flèche effondrée à deux reprises lors du passage des deux Guerres Mondiales, a été agrandie sur place en 1865, autour de l'ancien sanctuaire de la fin du 15è siècle, sur l'emplacement d'une église qui existait en 1127. Gravure
L'édifice actuel, dû à oeuvre de l'architecte haubourdinois Jean-Baptiste Ferdinand Cordonnier (1820-1902), fait référence au style néogothique. Ce lieu culturel reçoit la consécration solennelle le 11 août 1884 et est placé sous le vocable de Saint Maclou , du nom d'un moine devenu évêque, né dans le Pays de Galles en Angleterre au 6è siècle. La légende dit que ce Saint était vénéré pour la guérison d'un mal précis : rhumatismes, maladies des nerfs. Sa protection s'étendait aussi aux maladies des reins.
Au début du siècle (1906), l'église Sainte Maclou connaît des heures mouvementées qui trouvent leur origine dans l'annonce du projet de loi sur la séparation de l'église et de l'état.
Son article 3 ordonne la mise en place d'inventaires des biens de chaque paroisse en France. A Haubourdin, 200 fidèles sont appelés à la résistance à l'intérieur de l'édifice. Sur le parvis, 300 fantassins et 100 cavaliers protègent le receveur du domaine chargé d'établir l'inventaire du mobilier de l'église Saint Maclou (voir Église St Maclou, inventaire de 1906).
Les archives d'Haubourdin révèlent que les premières cloches de l'église datent du 17è siècle. La Révolution française y portera un coup fatal : elles seront réquisitionnées et enlevées par ordre du Directoire. Raccrochés en 1849, les cloches ne résisteront pas aux assauts de la France en Guerre et deviendront muettes en 1917. Il sera donné naissance à de nouvelles cloches au lendemain de la Guerre, baptisées à l'identique et dotées en 1924 d'une sonnerie électrique.
La tourmente de la dernière Guerre n'épargnera pas le bâtiment. La commune, propriétaire de l'édifice, confie à Jules Saerens (1875-1955), architecte haubourdinois, le soin d'effacer les traces de bombes malsaines incrustées sur les façades.
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En 1996, une restauration des vitraux entreprise par un maître verrier, restituera tout l'éclat et la splendeur lumineuse des mosaïques de verre, agréablement intégrées dans l'architecture du bâtiment. Ainsi s'offrent au regard sept baies à scènes représentatives des évangélistes, complétées par une superbe rosace, constituées d'une soixantaine de panneaux qui remplissent l'édifice de lumière. Pour ajouter au plaisir des amateurs de musique sacrée, la qualité acoustique de l'église - qui surprend par ses vastes proportions et la hauteur de ses voûtes - apporte beaucoup d'ampleur aux oeuvres musicales et chorales. Celles-ci sont organisées occasionnellement pour la population Haubourdinoise.
La vénérable église Saint Maclou, chargée d'histoire, mérite bien une visite.