En 1861, sous le second empire, existait à Haubourdin, un pont tournant d'une portée de 15 mètres sur le canal de la Deûle. Celui-ci reliait la rue du Rivage (rue V. Loridan) à la rue de la Basse Folie (rue F. Crépin). Reconstruit en 1885 pour cause de vétusté, il disparaîtra en 1918. Aucun vestige de cet ouvrage du 19è siècle ne subsiste si ce n'est le nom de Pont Tournant sur la façade d'un café qui rappelle son existence.
A l'origine, en 1861, c'était un pont entièrement en bois, se composant d'une partie fixe et d'une partie mobile à une seule voie de bateau. Il remplaçait un pont existant précédemment et situé 120 mètres en amont. Cet ouvrage supportait le passage des véhicules transportant des marchandises que l'on déposait sur le quai installé en 1856 et destinées aux communes d'Haubourdin, Loos, Emmerin et Wattignies. Un pontier, rémunéré par l'administration des Ponts et Chaussées, était chargé de la manœuvrer, en le faisant pivoter sur son axe pour permettre le passage des bateaux.
En 1873, la partie mobile du pont montrait des signes de fatigue et son état de délabrement était tel que le Conseil Municipal décida d'y faire des travaux de consolidations avant le voiturage des betteraves. L'évaluation des dépenses de restauration aboutit à la décision de reconstruire le pont en le doublant d'une passerelle pour piétons.
C'est en 1885 que l'on construit le deuxième pont, cette fois en pierre et en métal, afin d'améliorer la circulation par eau par la réalisation de deux passages pour les bateaux. En effet, le trafic fluvial de la Haute Deûle était en progression constante. Par ailleurs, cette nouvelle structure permettait de doubler à 220 mètres en aval le pont fixe de la route impériale 41, l'actuelle rue Sadi Carnot. En janvier 1885, la passerelle métallique pour piétons est posée. Ce pont disparaîtra pendant la Grande Guerre et il faudra attendre 1976 pour que le Conseil Municipal vote un emprunt pour la reconstruction d'un pont fixe pour piétons. (Ponts de la Deûle Ponts et passerelles )