L'idée de créer un marché à Haubourdin date du 10 août 1837.
Ce jour-là, les édiles de la commune s'engagèrent à offrir aux 2036 habitants Haubourdin n'était encore qu'un bourg - un lieu de rassemblement pour leur permettre de trouver, dans un espace limité, à peu près ce qui était nécessaire à la satisfaction des besoins alimentaires.
Dans les premiers temps, la place de l'ancienne mairie, Place du Bourg, l'actuelle Place Frémaux, se couvrit de rayons chargés de légumes, gibier, poissons. La mairie fournissait des tables à tréteaux aux commerçants et offrait également une prime de vingt-cinq francs, sorte de prime de fidélité, aux marchands qui faisaient preuve d'assiduité pendant un an. Des commissaires étaient chargés de constater les droits à ces primes.
Les règlements de la police des marchés datent de 1790, mais à Haubourdin, le Maire n'édicta un texte sur la police du marché qu'en 1841 (Le choix du vendredi
), non sans omettre de défendre le passage à cheval et en voiture par le contour de la Mairie et d'interdire à toute personne d'acheter ce jour-là des denrées sur la voie publique, ailleurs qu'au marché.
En 1841, la cloche annonçait l'ouverture du marché qui avait lieu à 7h depuis Pâques jusqu'à la saint Rémy et à 8 heures le reste de l'année. Pour ne pas Confondre cette sonnerie avec celle de la Mairie, l'ouverture du marché était faite à la volée. Un tintement plus lent annonçait, quant à lui, le service de la Maison commune. A cette époque, la population se rendait au marché les mardi et vendredi de chaque semaine.
En 1911, la famille Blondeau fit don à la commune du parc qui s'étendait autour du château dont elle était propriétaire. Situé approximativement entre la rue Léon Gambetta et la rue Victor Hugo, cet espace boisé sera rasé pour y aménager une place. Le Conseil Municipal remerciera par la suite les bienfaiteurs en dénommant ce lieu : Place Blondeau.
En 1916, le marché se dédoubla : le marché aux légumes s'étendit dans la cour de la Mairie, où aucun droit de place n'était réclame, et la Place Blondeau accueillit le reste des marchands.
En 1922, on songera à étendre le marché sous un hangar qui fut construit l'année suivante avec l'aide financière des dommages de guerre. Le marché couvert, réservé aux produits comestibles, était né, à l'emplacement de la salle de gymnastique, récemment transformée, pour partie, en atelier de repassage.
En 1996, le marché, fait partie de la vie communale et accueille 120 commerçants qui proposent aux nombreux chalands viande, poissons, légumes, fromages et articles d'habillement. Depuis la rénovation de la Place Blondeau, il est en outre disposé en étoile : un joli symbole !
