Jardin public : d'hier

Rue de Béthune (maintenant rue Sadi Carnot), se dressait, autrefois, au fond d'un vaste espace vert, un château, datant selon toute vraisemblance du 18e siècle.

Ce château, vaste et somptueuse demeure bourgeoise, avait appartenu, sous le second empire, à M. Testelin, puis à M. Menche (Maire d'Haubourdin en 1854) et enfin à Albert Vanderhaghen (Château Vanderhaghen). Lorsque celui-ci mourut, en 1907, célibataire et sans descendance directe, c'est la ville d'Haubourdin qui hérita du château et du parc.

Depuis ce jour, le château prit le nom de son généreux donateur, et c'est ainsi qu'il reste connu. Il servit, au fil du temps, de siège à la justice de paix, au conseil des Prud'hommes, à la Caisse d'Épargne, et enfin à la Bibliothèque.

En 1910, la municipalité, conduite par Auguste Potié, revendit la moitié de cette belle propriété à l'industriel Brabant - partie où se trouve de nos jours la Perception et la Maison de Retraite la Verderie - afin de pouvoir agrémenter et entretenir le parc. Le “jardin public” est inauguré en 1911.

En avril 1914, y est construit un kiosque à musique, reconstruit en 1920 par l'architecte Jules Saerens Voir généalogie . Cette même année, est érigé un monument aux morts, œuvre du sculpteur Soubricas.

En 1921, 2 canons et 12 obus lui sont ajoutés. En 1922, le bureau de l'octroi, dû à l'architecte Maurice Lhermitte, est construit à l'angle du jardin public sur la place de la bascule où il restera jusqu'en 1985.

Le kiosque à musique est abattu en 1960, pour laisser place à une fontaine avec jet et bassin surélevé d'une vasque, tandis que le château est détruit pour permettre l'installation d'un parking, d'un arrêt de bus et des toilettes. Le poilu du monument aux morts est tourné vers la rue Sadi Carnot.

Le jardin public connaît actuellement de nouvelles transformations et découvrira son tout nouveau visage en septembre 2005. L'atelier d'histoire locale recherche tout document, témoignage, histoire, photo, carte postale... qui se rapporte à l'histoire d'Haubourdin et plus particulièrement au jardin public.

Source : Atelier d'histoire locale - Haubourdin magazine N°53 - Mars 2005