Langues et dialectes

La Flandre française se caractérise par une lente disparition des parlers germaniques, autrefois parlés jusqu'à Lille, (flamand) au profit de parlers romans (picard, puis français). Cette disparition se poursuit de nos jours, et plus des neuf dixièmes des Flamands de France, la plupart de ceux qui résident dans les arrondissements de Lille et de Douai, ne parle plus qu'une langue romane.

Langues et dialectes

La picardisation est intervenue de façon plus précoce à Lille, mais le flamand a longtemps été utilisé dans la Flandre devenu romane, où la toponymie germanique reste prédominante. Il serait erroné de parler d'une Flandre wallonne : nous sommes ici en plein domaine picard, un picard d'ailleurs souvent teinté de "flandricismes". Le "patois de Lille", celui du "P'tit Quinquin", resté proche de la langue des premiers textes en langue d'oïl, exprime la conscience collective des populations laborieuses.

Au Nord-Ouest de la Flandre romane et des régions francisées, il y a une Flandre flamingante dans l'arrondissement de Dunkerque : c'est le Westhoek. Environ 100.000 personnes restent fidèles au flamand, dialecte néerlandais appartenant comme le bas-allemand à la même branche du rameau de l'Ouest des langues germaniques.

Ce west-vlaemsch, ou flamand occidental, était encore pratiqué au 17e siècle au long du littoral, des pieds du Cap Blanc Nez aux bouches de l'Escaut, et jusqu'au 20e siècle sur la rive sud de la Lys. Il reste aujourd'hui le dialecte traditionnel d'une bonne partie de la province belge de Flandre Occidentale. Alors qu'il s'écrivait au 18e siècle et même au 19e, il n'a plus beaucoup évolué depuis et est devenu une langue uniquement orale, pratiquée au foyer ou à l'estaminet... L'anglais semble être devenu le mode de communication mondial par excellence, de sorte que son étude apparaît comme inévitable. Et pourtant, "l'anglais suffit" est un faux argument.

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