FAIDHERBE Louis (1818 - 1889)

Statue de Faidherbe à Lille

Louis Faidherbe est né à Lille. Élève doué, il intègre l'école Polytechnique en 1838. Puis sa carrière se confond avec l'aventure coloniale. Il participera d'ailleurs aux principales campagnes de conquête de l'Algérie.

En 1852, il est envoyé au Sénégal. C'est le véritable tournant de sa carrière. Les faits d'armes qu'il y accomplit le rendent célèbre et mettent en valeur ses qualités militaires. En l'espace de quatre ans, la domination française sur la région sénégalaise est assurée, et pour longtemps. Mais Faidherbe n'est pas qu'un militaire. Il s'affirme également comme un grand administrateur. Le Sénégal connaît un essor économique inédit, la ville de Saint-Louis est modernisée et embellie, le port de Dakar est creusé. Des écoles, des casernes, des hôpitaux et même un musée sont construits. Les activités agricoles, minières, manufacturières et commerciales se développent. La maladie le contraindra pourtant à quitter “ sa ” colonie en 1865 sur sa demande.

La déclaration de la guerre de 1870 le surprend à Lille, où il effectue sa convalescence. Léon Gambetta le nomme général de division et lui confie la tête de l'armée du Nord. Il prend ses nouvelles fonctions alors qu'en Picardie la situation est des plus préoccupantes. Partout dans la région, les troupes prussiennes sont en position de supériorité. La confrontation a lieu le 23 décembre : c'est la bataille de Pont-Noyelles, une victoire des Français. La marche allemande sur Le Havre est suspendue.

Faidherbe replie prudemment son armée derrière la Scarpe. Les Allemands se retournent alors vers Péronne qu'ils assiègent. Marchant au secours de cette ville clé du cours de la Somme, l'armée du Nord attaque le 3 janvier 1871. C'est la bataille de Bapaume, une victoire française qui ne peut pas être exploitée. Faidherbe décide alors de se porter au secours de Paris assiégé. Mais les rigueurs de l'hiver ralentissent sa marche. La bataille qui s'engage le 18 janvier devant Saint-Quentin met un terme aux plans de Faidherbe. Il doit se replier. Son armée qui a besoin de se reconstituer est conduite à l'abri des places fortes de Cambrai et Lille. L'armistice met un terme à ses opérations.

Par la suite, Faidherbe devient une gloire nationale. Ses écrits, également, ont un grand retentissement et lui valent son admission à l'Institut des Inscriptions et Belles Lettres. Il meurt à Paris en 1889. Ses obsèques sont célébrées aux Invalides et organisées aux frais de l'état. (voir généalogie)

Dernière mise à jour : 13-Aoû-2008