Né en 1763, Claude Chappe fit ses études au Collège de La Flèche, aujourd'hui le Prytanée.
Il réalisa avec l'aide de ses frères, un appareil qui révolutionnerait les communications en cette fin de 18ème siècle : le télégraphe optique.
Hissé
en haut d'un mat, le “ télégraphe ” était composé
d'un ingénieux système d'axes, de barre en bois et d'indicateurs
qui pouvaient prendre plus d'une centaine de positions différentes. Le
tout était contrôlé depuis le sol par un ensemble de poulies.
Ainsi, un observateur lointain pouvait, suivant la position des bras et indicateurs
et selon un code prédéterminé, “ décrypter ”
un message. Chaque position de l'engin traduisait une lettre ou un chiffre.
La première expérimentation de l'engin
fut faite le 20 mars 1791 à Brûlon, entre le château et Parcé,
situé à 4 lieues. En 9 minutes, 26 mots furent échangés
entre les 2 endroits. 
Un succès qui devait pourtant se heurter à la méfiance populaire. Deux des machines de Chappe, construites à Paris en vue d'une démonstration, furent brisées et brûlées par les Parisiens.
Pourtant, en 1793, la Convention autorisa la construction d'une ligne expérimentale entre Ménilmontant et Saint-Martin-du Tertre. La fiabilité des messages transmis était incontestable.
En 1794, le Comité de Salut public ordonna la construction d'une ligne entre Paris et Lille avec une quinzaine de relais. Claude Chappe, nommé “ ingénieur télégraphe ” inaugura la ligne le 19 juillet 1794.
